Le français
Djurens Rätt (en français « droits des animaux ») est la plus grande organisation pour la protection et les droits des animaux de Suède. Nous œuvrons pour un monde où les animaux sont respectés en tant qu'êtres sensibles, qui ont le droit de vivre.
DJURENS RÄTT
La défense sans relâche des animaux, telle est l'essence même de Djurens Rätt, comme cela a toujours été le cas depuis la fondation de l'organisation en 1882. Djurens Rätt mène quotidiennement des actions de sensibilisation à l'égard des parlementaires, des élus communaux, des autorités, des hommes politiques européens, des institutions européennes et des entreprises. Tous les jours, nous faisons entendre notre voix par le biais de tribunes, d'interactions sur les réseaux sociaux, de notre vaste tournée estivale et de nos diverses campagnes. Nous œuvrons pour faire la plus grande différence possible pour le plus grand nombre d'animaux possible.
Djurens Rätt est tributaire de soutiens bénévoles pour pouvoir aider les animaux. Djurens Rätt, ce sont tous les membres et tous les donateurs qui collaborent à cette fin. Ensemble, nous sommes un mouvement fort et en pleine croissance, qui se lève pour ceux qui ne peuvent pas se faire entendre.
Que faisons-nous?
Nous œuvrons pour tous les animaux qui souffrent dans l’expérimentation animale, dans les usines d'animaux de l’industrie alimentaire ou dans les cages d'élevages d'animaux à fourrure, et pour tous les animaux qui sont exploités par l'homme d'une telle façon qu'ils ne peuvent donner libre cours à leurs instincts naturels.
Djurens Rätt s’efforce de changer les mentalités et la législation afin d'élever le statut des autres animaux, conformément à notre vision fondamentale. Nous plaidons pour que les activités de notre société qui vont à l’encontre de l'intérêt des animaux soient abolies. Mais en attendant, les conditions de vie des animaux doivent être améliorées. Djurens Rätt cible prioritairement les domaines suivants : l'expérimentation animale, les animaux de l’industrie agroalimentaire, les élevages d'animaux à fourrure et le véganisme/consommateur.
Djurens Rätt est un mouvement soutenu de lutte contre la violence, nous pensons que ni les hommes ni les animaux ne doivent endurer la moindre violence. Par le biais de plaidoyers démocratiques, d'influences politiques et d'un changement des mentalités, nous atteindrons notre objectif : une société qui n'opprime pas les animaux. Nous opérons principalement en Suède, mais nous collaborons avec d’autres organisations et d'autres réseaux à l’échelle internationale et au sein de l'Union européenne.
Nous ne sommes liés à aucun parti politique et l’organisation est structurée selon un modèle de mouvement populaire classique, avec des organisations locales comme base et une assemblée nationale comme la plus haute instance décisionnelle. L'assemblée nationale se tient tous les deux ans et élit une direction fédérale qui dispose d'une organisation nationale composée de salariés et de groupes de travail nationaux.
Notre philosophie
La relation entre l'homme et l'animal a ses bons côtés et ses côtés plus sombres. Puisque c'est l'homme qui détient le pouvoir, la relation repose fondamentalement sur les conditions que l'homme impose. Mais le pouvoir ne conditionne pas les droits.
Comme l'homme, l'animal est un être vivant et sensible, avec des intérêts et des besoins qui doivent être pris en compte. Biologiquement, l’homme est lui aussi un animal. Dès lors, l’expression adéquate est en fait « l’homme et les autres animaux ». L'homme a toutefois la possibilité de choisir de faire le bien ou le mal, et a donc une responsabilité particulière envers ses semblables.
La faculté d'éprouver, de ressentir la douleur et l'envie lui est commune avec les animaux. C’est cette capacité qui permet à un être vivant d'avoir des intérêts, comme celui de ne pas être exposé à la souffrance. La souffrance peut prendre plusieurs formes. Elle peut être physique ou psychique. Le statut moral d'un être n’est pas déterminé par son intelligence, mais bien par sa faculté de perception.
Il est communément admis que l'on doit prendre en compte les autres animaux uniquement sous la forme d’espèces ou de populations entières. Mais puisque la souffrance est une perception individuelle, non pas par espèces, c'est plutôt l'individu qui devrait être mis en exergue. Ce qui induit la souffrance peut varier non seulement d'une espèce à l'autre, mais également d'un individu à l'autre.
Les animaux doivent pouvoir vivre d’une façon qui donne libre cours à leurs instincts naturels, selon leurs besoins spécifiques. Il faut veiller à ce que les animaux ne soient pas exploités par l'homme d'une façon et à des fins incompatibles avec leurs propres intérêts en tant qu’individus.
La société humaine et la morale actuelle doivent élargir la solidarité et permettre aussi aux autres animaux de bénéficier de considération, de compassion et de respect.
Cette approche est la base de notre devise : pour une société qui n'opprime pas les animaux !
Engagement local et international
Les organisations locales et chaque membre membre/sympathisant sont ceux qui mènent la plupart des travaux d'information et de campagne. La base et la coordination des campagnes ainsi que l’élaboration de rapports étayés scientifiquement sont essentiellement gérées par l'organisation nationale.
Nous agissons également par-delà les frontières du pays. Une tâche importante consiste à tenter d'influencer les hommes politiques de l'Union européenne en vue d'établir une meilleure protection pour les animaux. Nous procédons par le biais de campagnes conjointes en Europe et par le lobbying, notamment par l'entremise de l'organisation Eurogroup for Animals, dont nous sommes membres. Djurens Rätt est également membre de la European Coalition to End Animal Experiments et de la Fur Free Alliance, entre autres. Davantage d'informations sur notre collaboration internationale ici.
FINANCEMENT
Djurens Rätt est tributaire de soutiens bénévoles pour pouvoir aider les animaux. Ce sont dès lors tous les membres et tous les donateurs qui constituent le socle de Djurens Rätt et de ses activités. Les frais d’adhésion, des héritages et divers autres types de dons permettent à Djurens Rätt d'être un puissant porte- parole pour les animaux.
Djurens Rätt dispose d'un « 90-konto » (compte 90), ce qui signifie, en Suède, que l'organisation est contrôlée par l'organisme suédois de contrôle des fonds collectés (Svensk Insamlingskontroll). L'obtention d'un tel compte est notamment conditionnée au fait qu'au moins 75 % des revenus annuels sont consacrés aux activités directes de la même année. Djurens Rätt est également membre du Frivilligorganisationernas Insamlingsråd (FRII) (conseil suédois de collecte de fonds des organisations bénévoles), qui regroupe bon nombre de grandes organisations caritatives en Suède.
Voilà à quoi servent les fonds récoltés
Djurens Rätt travaille sur plusieurs niveaux. Nous œuvrons à la sensibilisation du grand public et entretenons de nombreux contacts avec des entreprises pour inspirer et inculquer une mentalité plus respectueuse concernant les animaux. Notre objectif est d'aider les consommateurs à faire des choix respectueux du règne animal. Une grande partie de nos activités consiste également en une influence politique, d'une part, par des contacts directs avec le monde politique et, d'autre part, par le biais de divers groupes de référence auprès des autorités.
Bon nombre des tâches de Djurens Rätt sont accomplies par des bénévoles actifs à travers tout le pays, mais nous avons également des collaborateurs salariés. Les fonds que perçoit Djurens Rätt sont destinés à toutes les activités. Ils financent tous les aspects de l'organisation, des imprimés et des sondages d’opinion aux campagnes et aux salaires. Ils permettent à l’organisation d'aller à la rencontre de dizaines de milliers de personnes et de parler directement avec elles, d'entretenir une forte présence sur les réseaux sociaux, d'organiser des séminaires visant les hommes politiques et d'autres décideurs, de participer à de grandes collaborations internationales et bien plus encore. Toutes les activités de Djurens Rätt dépendent exclusivement des frais d’adhésion, des héritages et de divers autres types de dons.
HISTOIRE
La Nordiska samfundet till bekämpande af det vetenskapliga djurplågeriet (association nordique pour la lutte contre les mauvais traitements infligés aux animaux de laboratoire) a été fondée le 7 octobre 1882 au palais de Stockholm par le conseil du commerce de l'époque, devenu ensuite ministre, Johan Christopher Lembcke, à l’invitation de la princesse Eugénie. Quelques jours plus tard, le 11 octobre, s'est tenue la conférence inaugurale de la nouvelle organisation au prestigieux hôtel Rydberg, sur la place Gustav Adolf de Stockholm.
La princesse Eugénie fut le premier membre de l’organisation et Adolf Leonard Nordwall de Strängnäs, en Suède, en fut le premier président. Nordwall décéda en 1892 et la Nordiska samfundet tourna au ralenti jusqu’en 1900. La Nordiska samfundet vit alors arriver une nouvelle direction, les époux Elna et Christian L. Tenow qui, contrairement à Nordwall, préconisaient un régime végétarien pour le bien des animaux et même de la santé.
Elna Tenow lança en 1902 le Medlemsbladet qui fut rebaptisé 1909 Djurens Rätt, magazine qui encore aujourd’hui est l’organe de l'association. La Nordiska samfundet vit rapidement le nombre de ses membres s'envoler, pour compter, en 1904, quelque 10 000 membres !
Dans la Nordiska samfundet, aucune nouvelle génération ne reprit le flambeau de Tenow, mais les mêmes personnes qui étaient actives au début du XXe siècle ont continué à siéger au conseil d’administration jusqu’aux années 1940.
Encore une fois, c'est un couple qui reprit les rênes de la Nordiska samfundet : John et Ellen Börtz. Johan fut élu président en 1951 et ne prit sa retraite qu'en 1976, à l'âge de 77 ans. Ellen était la secrétaire du conseil d'administration, se chargeait de l'administration, était rédactrice du journal et répondait de façon assidue aux courriers des lecteurs.
Les brochures constituaient le moyen d'atteindre la population pour lui parler des expériences atroces pratiquées sur les animaux. Ceci a donné lieu à un nouvel essor du nombre de membres, après le niveau historiquement bas de quelque 700 membres au début des années 1950. 1959 vit l'arrivée de la première spin-off locale, un cercle à Motala, et c'est alors que le nombre de membres a franchi le cap des 3 000.
Lorsqu'en 1970, la Nordiska samfundet fut, pour la deuxième fois, rebaptisée Nordiska samfundet mot plågsamma djurförsök (communauté nordique contre l'expérimentation animale douloureuse), s'ouvrit alors une période d'essor. Le nombre de membres passa alors à plus de 7 000 personnes. Une nouvelle génération s'était engagée contre l'expérimentation animale et remettait en question l'oppression des animaux.
Les années 1980 furent une décennie couronnée de succès pour l'association. En 1985, Djurens Rätt accueillit de nouveaux membres comme jamais auparavant, soit plus de 15 000. En 1990, la Nordiska samfundet comptait le plus de membres : 64 817 inscrits. Tout au long de cette décennie de succès, Birgitta Carlsson (1977-1993) était la présidente de l'organisation.
Dans les années 1990, Djurens Rätt s'est de plus en plus engagée dans d'autres causes que l'expérimentation animale. La notion de droits des animaux est devenue populaire dès qu'elle fut lancée par Lisa Gålmark, employée de Djurens Rätt. Une nouvelle génération prit directement position en faveur des animaux en devenant végétarienne ou végétalienne.
Lors de l'assemblée nationale, à savoir la plus haute instance décisionnelle de l'organisation, en 1999, il fut décidé que la Nordiska samfundet mot plågsamma djurförsök soit rebaptisée Förbundet djurens rätt (association des droits des animaux).
ÉTHIQUE ANIMALE
Djurens Rätt estime que tous les êtres sensibles doivent vivre leur vie sans oppression, contrainte, ni exploitation. Ces droits semblent évidents, mais ils ne s'appliquent toutefois pas à tous les individus. Par exemple, pour tous les êtres à quatre pattes ou qui pondent des œufs, les conditions semblent totalement différentes.
Spécisme
Bon nombre de débats traitent de la discrimination d'une personne sur la base de sa couleur de peau ou de son sexe, même si la problématique est bien loin d'être résolue. En revanche, la discrimination systématique fondée sur les espèces (spécisme) n'est en principe jamais remise en question. Nous devons désormais nous pencher sur la question. L'homme a un statut particulier. Nous avons la possibilité de choisir de faire le bien ou le mal. Notre capacité de planification et d'analyse implique que nous avons une responsabilité envers nos semblables. Tous ceux qui entretiennent une relation étroite avec d'autres animaux savent qu'à l'instar de l'homme, ils ressentent la joie et la peine. On peut raisonnablement penser qu'ils veulent éprouver de la joie et échapper à la douleur et à la souffrance. Ne devraient-ils pas en avoir le droit ?
Pourquoi les animaux devraient-ils avoir des droits?
L'argument souvent mis en avant, justifiant que seules les personnes doivent avoir des droits, est que nous sommes d'une intelligence supérieure. C'est tout à fait faux. Les personnes ne sont pas toutes plus intelligentes que tous les animaux. Et pourquoi seul le niveau d'intelligence devrait-il être pris en compte ? Qu'en est-il dès lors des droits des personnes moins intelligentes, comme les nourrissons et les personnes séniles ? Il est évident que tout le monde doit avoir des droits, quel que soit le degré d'intelligence !
Un autre argument est que nous avons toujours exploité les animaux. Mais une chose n'est pas moralement acceptable uniquement parce qu'elle est appliquée depuis longtemps ou parce qu'il s'agit d'une tradition. Que devrions-nous dès lors dire de la guerre et du racisme ? Sont-ils acceptables du fait qu’ils existent depuis longtemps ?
Un troisième argument est que nous appartenons à des espèces différentes. Mais l'espèce est un concept biologique. La classification en espèces en dit tout aussi peu sur la façon dont nous devons traiter les individus que les distinctions faites selon l'ethnicité ou le sexe.
Djurens Rätt œuvre en faveur d'une société qui n'opprime pas les animaux, une société qui vise les intérêts de tous les individus, quelle qu'en soit l'espèce. Les animaux ont des droits !
CAPACITÉS MENTALES DES ANIMAUX
Le fait que les animaux sont dotés de sentiments et de sensations ne fait aucun doute pour bon nombre de personnes. Mais même si nous pouvons être d'accord sur ce point, il y a énormément de choses de la vie intérieure des animaux que la plupart des gens ignorent. De nombreuses études démontrent la capacité de l'animal à réfléchir, à résoudre des problèmes, à communiquer et à faire preuve de compassion.
On dénombre des dizaines de milliers d'espèces de vertébrés, dont seulement un très petit nombre ont été observées d'une façon si précise qu'il est possible de comprendre beaucoup de choses quant à leurs capacités mentales. Les primates, les rats, les pigeons, les souris et, plus récemment, les chiens et les corvidés ont fait l'objet d'études spécifiques, alors que beaucoup moins de recherches ont été réalisées chez les animaux fréquemment exploités par l'industrie agroalimentaire. On recense un nombre incroyable d'espèces dont nous ne connaissons pratiquement rien. Cela signifie que nous devons être particulièrement prudents en émettant des hypothèses sur les capacités et les incapacités des animaux, ou sur les capacités éventuellement exclusives à l'homme.
La conscience des animaux est l'essence même des travaux de Djurens Rätt. C'est parce que les animaux ont la capacité d'éprouver des émotions, comme la joie et la peine, que leur vie et leur mort sont importantes et qu'il n'est pas acceptable de les blesser ou de les tuer.
Blesser ou tuer un être qui n'a pas de sensations, comme un arbre, n'a rien à voir avec le fait de blesser ou de tuer un être doté d'une conscience. La capacité d'éprouver des sentiments positifs et/ou négatifs, comme la douleur, la peur, la joie ou la curiosité, c'est ce qui rend le traitement des animaux important. C'est également la base de l'attribution du droit à la vie aux animaux.
Pour Djurens Rätt, c'est une preuve évidente que les animaux non humains, tout comme l'homme, sont dotés d'une conscience et de sensations. Parfois, différentes caractéristiques mentales, souvent appelées « intelligence », sont utilisées pour justifier l'octroi aux êtres humains d'une plus grande valeur ou d'un droit à la vie supérieur à d'autres animaux. L'intelligence est un concept mal défini, qui s'appuie entièrement sur un type particulier de réflexion humaine, et ce n'est pas l'intelligence qui vous permet de ressentir le bonheur ou la souffrance. Cependant, vos capacités mentales peuvent avoir une incidence sur vos besoins et intérêts spécifiques.
Les connaissances sur les capacités mentales d'autres animaux devraient nous permettre de faire preuve de plus de respect et de compréhension à l'égard de nos semblables sur cette terre. Il nous est bien souvent plus facile de nous reconnaître en ceux qui nous ressemblent et de faire preuve de compassion à leur égard. C'est pourquoi, au fil de ces pages, nous mettons en exergue les caractéristiques que nous, humains, partageons avec d'autres espèces. Mais il convient de ne pas oublier que d'autres animaux sont également dotés de capacités qui nous font défaut, et qui leur sont peut-être essentielles.
LES ANIMAUX DE L'INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE
L'industrie agroalimentaire est le secteur qui exploite le plus grand nombre d'animaux, pour produire des denrées alimentaires ou pour en devenir eux-mêmes. En une année, quelque 100 millions d'animaux ont été tués dans l'industrie agroalimentaire suédoise.
La classification susmentionnée est en fait superflue dans la mesure où même les animaux utilisés pour la production d'œufs et de lait sont tués dès que l'on considère qu'ils ont fait leur temps. En raison d'un élevage et d'une production intensifs, cela se fait en principe après quelques années, voire bien avant. Certains des animaux tués pour devenir des denrées alimentaires en Suède sont des poissons, des poulets et des porcs. Le point commun de ces animaux est qu'ils ressentent tous la douleur et la souffrance. Les poissons ne l'expriment pas de la même façon que les porcs, mais cela ne signifie pas que les poissons ne souffrent pas lorsqu'ils sont capturés et suffoquent hors de l'eau.
La plupart des gens s'offusquent au moindre article paru sur la souffrance des animaux pendant le transport ou sur leur maltraitance en abattoir. S'ensuit bien souvent une vague de débats et de courriers indignés. On note une véritable demande de contrôle accru et de règles plus strictes. Djurens Rätt œuvre en faveur de ce type d'améliorations immédiates des conditions animales, mais nous ne nous limitons pas à cela. Nous pensons que tout élevage d'animaux de l'industrie agroalimentaire implique une exploitation inacceptable des animaux puisqu'il leur ôte la vie. Les animaux ne sont pas des denrées !
L'EXPÉRIMENTATION ANIMALE
L'expérimentation animale est pratiquée dans de nombreuses recherches, à des fins pédagogiques et au sein de l'industrie pharmaceutique, notamment. Les animaux sont utilisés dans des situations où il n'est pas considéré comme éthique de pratiquer des expériences sur l'être humain. Cela signifie que les expériences comportent des risques trop significatifs, des blessures ou des souffrances trop intenses pour pouvoir les infliger à des êtres humains. Mais il n'est pas non plus éthiquement acceptable de pratiquer de telles expériences sur d'autres animaux du fait qu'ils ressentent également la douleur et la souffrance.
La plupart des expériences pratiquées aujourd'hui sont douloureuses et induisent de grandes souffrances aux animaux, ce qui est inacceptable. La souffrance ne se limite toutefois pas à l'expérience même. L'environnement de vie des animaux de laboratoire est généralement exigu, avec des espaces étroits et un manque de stimulation. Une part croissante d'animaux sont génétiquement modifiés et utilisés comme modèles pour diverses maladies humaines. En d'autres termes, ces animaux sont ainsi conçus pour développer des maladies. Djurens Rätt œuvre en faveur de l'abolition de toute expérimentation animale qui n'est pas dans l'intérêt des animaux.
Cela ne signifie pas que nous sommes contre le progrès scientifique ou médical. Il existe aujourd'hui des alternatives sophistiquées qui ont remplacé certaines expériences animales. Ces méthodes se basent souvent sur des cellules humaines ou s'appuient sur des données ou des modèles humains. Par conséquent, elles peuvent être particulièrement adaptées pour prédire les effets sur l'homme. Malheureusement, les alternatives actuelles ne peuvent remplacer toutes les formes d'expérimentation animale. Ce qui est notamment dû à un investissement insuffisant dans le développement de méthodes ne nécessitant pas d’animaux. Le manque d'alternatives à l'expérimentation animale ne signifie pas que les êtres humains ont le droit d'utiliser des animaux pour la recherche. Les animaux ne sont pas des ustensiles de laboratoire !
LES ANIMAUX DE L'INDUSTRIE DE LA FOURRURE
L'industrie de la fourrure implique que les animaux sont élevés et tués uniquement pour satisfaire le désir de l'humain de porter de la fourrure. Chaque année, ce sont près d'un million de visons qui sont tués uniquement pour leur fourrure, en Suède. Par ailleurs, un petit nombre de lapins sont élevés essentiellement pour la production de fourrures. Les animaux sont enfermés dans de petites cages et leurs conditions de vie sont très différentes de la vie pour laquelle ils sont conçus. L'élevage de renards a été interdit en 2001 à l'adoption de règles plus strictes. Il en fut de même en 2014 pour l'élevage de chinchillas.
En Suède, les exportations annuelles de fourrures représentent quelque 270 millions de SEK (1). La plupart des fourrures produites en Suède sont exportées alors que les fourrures qui y sont vendues sont importées. Sont également vendues des fourrures provenant d'un grand nombre d'animaux sauvages capturés dans des pièges, ayant agonisé dans d'atroces souffrances.
Aujourd'hui, les fourrures complètes semblent plus rares qu'auparavant, ce qui est naturellement un grand pas en avant. Malheureusement, cette baisse est compensée par une augmentation des ventes de détails en fourrure pour vestes, chapeaux, bottes, jouets et autres produits. Pour les animaux, il ne s'agit pas de détails, mais de leur vie. Djurens Rätt œuvre pour que les animaux conservent leurs fourrures et pour que l'élevage d'animaux à fourrure et toute autre production à base de fourrure soient interdits. Les animaux ne sont pas des articles de mode !
TRAVAIL INTERNATIONAL
Les droits des animaux doivent être promus dans tous les pays du monde. C'est la raison pour laquelle Djurens Rätt collabore avec des organisations de protection des animaux des quatre coins du monde.
Les conditions animales en Suède sont influencées par ce qui se passe dans d'autres parties du monde, et inversement. L'adhésion de la Suède à l'Union européenne permet à Djurens Rätt de faire davantage pression afin d'influencer les décisions européennes en matière de protection des animaux. Nous procédons par le biais de campagnes conjointes avec d'autres organisations européennes et par le biais du lobbying. Djurens Rätt est également membre de plusieurs organisations faîtières internationales et d'organisations qui travaillent au cas par cas.
Les animaux du monde entier doivent avoir des droits ! Par conséquent, Djurens Rätt mène ses activités à l'échelle internationale.
CONSOMMATION RESPECTUEUSE DES ANIMAUX
Pour une société où les animaux ne sont pas considérés comme des marchandises.
Les animaux sont utilisés pour qu'il y ait une demande de produits d'origine animale, ce que l'industrie de l'élevage cherche à stimuler et à maintenir par un marketing constant. Par une consommation respectueuse des animaux, il est possible d'influencer la situation. Chaque choix respectueux des animaux implique que de la souffrance et de l'oppression leur sont épargnées.
En tant que consommateur, vous pouvez apporter une grosse pierre à l'édifice en optant pour des produits d’origine non animale. Plus nous serons nombreux à demander des produits en faveur de l'éthique animale, plus l'offre de produits sans animaux augmentera. Osez faire pression sur les entreprises afin qu'elles prennent leur responsabilité éthique en faveur des animaux.
Devenez végétariens
L'un des choix les plus importants que vous pouvez faire dans votre vie de tous les jours est d'ordre alimentaire, car c'est l'industrie agroalimentaire qui exploite le plus grand nombre d'animaux. Aujourd'hui, un Suédois sur dix est végétarien et l'intérêt pour le véganisme a connu une forte augmentation au cours des dernières années. En optant pour un régime végan, vous pouvez sauver plusieurs milliers d'individus tout au long de votre vie. Le véganisme est par ailleurs bon pour la santé, nutritif, varié et délicieux.
Matériaux d’origine animale dans notre quotidien
Les animaux sont également utilisés pour de nombreux autres produits, comme les vêtements, les cosmétiques, les soins corporels, le mobilier et l'éclairage. Une foule de cosmétiques et de produits ménagers sont également testés sur les animaux. Heureusement, il existe également une kyrielle de matériaux qui n'impliquent pas l'utilisation d'animaux. Djurens Rätt cherche à aider les consommateurs à se tourner vers des produits qui ne contiennent pas de matières animales ou dont la production n'a pas impliqué de souffrance animale.
Les animaux ne sont pas des produits !
LES ANIMAUX DE DIVERTISSEMENT
Pour une société où les animaux ne sont pas considérés comme un divertissement.
Les animaux sont utilisés pour le divertissement dans bien des contextes. Ils sont exposés dans des parcs animaliers, dressés pour exécuter des numéros de cirque ou torturés à mort dans des arènes de corrida. Dans certains cas, pour les courses, de grandes sommes d'argent sont en jeu. Les animaux apparaissent souvent dans les films, que ce soit des longs métrages ou des spots publicitaires. Même l'industrie du tourisme gagne de l'argent en exposant des animaux, par exemple pour la photographie et les balades à cheval. Dans d'autres cas, ce sont le prestige et l'honneur qui entrent en jeu, ce qui est souvent le cas quand il s'agit d'expositions, de compétitions et de sports. Toutes ces activités ont en commun l'exploitation d'animaux pour le plaisir humain. Il n'est pas dans l'intérêt des animaux d'être transportés ou forcés à exécuter des tours.
Les animaux sont des individus sensibles, avec leurs propres besoins et leurs propres intérêts. Djurens Rätt souhaite que les animaux et leurs intérêts soient pris au sérieux et nous nous élevons contre toutes les formes d'exploitation des animaux à des fins de divertissement.
Les animaux ne sont pas un divertissement !
LES ANIMAUX COMME MEMBRES DE LA FAMILLE
Aujourd'hui, vous pouvez acheter un animal comme si vous achetiez une voiture ou une télévision. L'animal devient un objet dont vous pouvez vous débarrasser, ou que vous pouvez tuer même, dès que vous vous en êtes lassé. Beaucoup d'animaux sont négligés, mal soignés et abandonnés par les personnes qui doivent s'en occuper. Peut-être l'achat n'a-t-il pas été mûrement réfléchi. Peut-être le mignon petit animal a-t-il grandi. Peut-être s'est-on lassé de l'entretien à lui apporter. Ou peut-être a-t-on découvert qu'un membre de la famille est allergique.
Le trafic d'animaux constitue un autre problème de taille. Le trafic implique souvent de grandes souffrances pour les animaux concernés et constitue également un risque d'infection pour les autres animaux et pour l'homme. Les animaux « exotiques » (qui proviennent donc d'autres parties du globe) et les chiens sont les animaux les plus en proie au trafic. Les animaux exotiques ne se sentent pas chez eux en Suède, car ils ne sont pas faits pour vivre dans notre climat.
Djurens Rätt estime qu'un animal de compagnie doit avoir le statut de membre de la famille. Nous sommes contre l'élevage commercial et l'élevage d'animaux contraire aux intérêts des animaux. Nous ne sommes pas en faveur du déplacement d'animaux, mais nous encourageons tous ceux qui souhaitent avoir un animal de compagnie à tout d'abord considérer l'adoption d'un animal qui a besoin d'un nouveau foyer, plutôt que de se tourner vers un éleveur. Il convient également de veiller à pouvoir offrir à l'animal à tout moment les soins et l'attention dont il a besoin.
Les animaux ne sont pas des objets !
LA CHASSE
Pour une société où les animaux ne sont pas considérés comme des cibles.
En Suède, plus de 1 million d’animaux sont tués chaque année par la pratique de la chasse et le nombre d'animaux blessés lors de cette pratique est inconnu. Les animaux les plus chassés en Suède sont les cerfs, les élans et les lièvres. Les prédateurs comme les loups et les renards ne sont pas en reste. La chasse est également pratiquée en mer où les phoques et, dans certains pays, les baleines et les dauphins sont ciblés. Même dans des zones protégées ou au cours de leurs jeunes années, les animaux sont toujours sur le qui-vive. Des chasses sont organisées dans les parcs nationaux et dans les réserves naturelles, et ce que l'on appelle la chasse protégée cible un certain nombre d’espèces, même quand les animaux élèvent leurs petits.
De nombreux types d’armes sont utilisés pour la chasse. Le plus courant est le fusil à balle ou à plomb, mais d’autres méthodes sont également appliquées, comme les pièges, les collets, les harpons et d'autres animaux. La chasse blesse et tue également d'autres animaux que les espèces ciblées. Il arrive même que les animaux utilisés comme outil de chasse soient tués, notamment les chiens qui sont victimes des balles des chasseurs, blessés et tués par d’autres animaux ou qui se font tuer par la circulation.
SUR LE PLAN JURIDIQUE
Pour une société où les animaux ont des droits conférés par la loi.
Lorsqu’un crime est perpétré à l'encontre d'un animal, il n’y a, à ce jour, personne qui puisse représenter l’animal ou défendre sa cause en justice. Djurens Rätt souhaite y apporter du changement. Nous avons besoin d'un système bipartite, même pour les animaux. Aujourd'hui, les animaux sont majoritairement perdants puisque personne n'a accès à la justice pour des causes animales. Quelqu'un, peut-être les organisations démocratiques pour la protection et les droits des animaux, doit être habilité à représenter les animaux devant les tribunaux. En outre, cela requiert des personnes issues des instances juridiques disposant de connaissances sur la situation des animaux et des crimes perpétrés à leur encontre, par exemple des procureurs spécialement formés.
Les animaux sont particulièrement vulnérables dans une situation où des crimes sont commis à leur encontre, car ils se trouvent dans une position de dépendance et ont peu de possibilités de protester. La situation est aggravée par le fait que la violence envers les animaux est considérée avec complaisance par le pouvoir judiciaire et que les peines sanctionnant la violence envers les animaux et la négligence sont généralement légères ou ne sont pas complètement purgées. Djurens Rätt estime que l'on devrait plutôt s'appuyer sur la perception du crime par l'animal. Les animaux ont droit à la justice !
COMMUNAUTÉ ET ENVIRONNEMENT
La société humaine est conçue pour satisfaire les besoins humains. Cela n’est guère surprenant, mais plus la population mondiale augmente, plus nous empiétons sur l’espace et les conditions de vie des animaux avec lesquels nous partageons cette planète.
Si une nouvelle route doit être tracée ou si une nouvelle industrie doit être implantée, il arrive que des estimations de l'impact de ce projet sur les animaux vivant dans les environs soient faites. Le changement climatique et la dégradation aiguë de l'environnement touchent généralement les animaux en tout premier lieu. Le débat est généralement axé sur les populations et les espèces menacées éventuellement concernées. Ce qui n’est pas la même chose que la considération des animaux en tant qu'individus. Quand un animal se blesse, tombe malade ou meurt, il s'agit d'un individu sensible et il souffre tout autant que son espèce soit menacée ou non. Tel est le fondement des travaux de Djurens Rätt. Dans ce chapitre, nous examinons de plus près la façon dont la communauté humaine affecte les animaux.